JESUS ET LA SAMARITAINE

Publié le par frankoisesuite

A PROPOS DE LA COMPREHENSION ,je crois que ce texte est à sa place ici-même

Car non seulement c'est une belle histoire, mais qu'en plus on y voit combien le respect se mélange à la compréhension ainsi qu'à la compassion !


voici l'histoire de JESUS ET LA SAMARITAINE
Greg Albrecht



Jésus, fatigué du voyage, s'assit au bord du puits. Il était environ midi. Une femme samaritaine vint pour puise de l'eau…
Aujourd'hui, elle pourrait faire la une d'un mauvais journal sous le titre « Femmes ayant eu cinq maris ». Mais les étudiants de la Bible la connaissent mieux par le titre moins sensationnel de
« la Samaritaine. »

L'histoire (Jean 4:1-42) commence par un étranger en ville. Alors qu'il voyageait, il s'arrêta pour se reposer et se restaurer un peu. Il rencontra la Samaritaine par hasard près d'un puits. Cet homme n'était pas n'importe quel homme. Et la femme avait plusieurs choses contre elle.
Son premier problème : elle était Samaritaine. Les samaritains avaient leur propre version du Pentateuque (les cinq premiers livres de l'ancien testament) et rejetaient le reste. N'importe quel Juif considérait la religion de la Samaritaine comme très imparfaite. Elle était une hérétique.
Son deuxième problème ? Elle était une femme. La culture au temps de Jésus, ne considérait pas les femmes comme égales aux hommes. Nos valeurs contemporaines diminuent notre capacité à comprendre le monde dans laquelle cette Samaritaine vivait.
Son troisième problème était sa moralité personnelle. Elle était non seulement une femme, faisait partie d'un groupe religieux méprisé, mais en plus elle était une femme déchue. Mais Jésus s'approcha d'elle en traversant ces barrières afin de toucher sa vie.
« Il arriva donc dans une ville de Samarie nommée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C'était environ la sixième heure. Une femme de Samarie vint puiser de l'eau » (Jean 4 : 5-7).
Imaginez la scène, alors que la Samaritaine s'approchait du puits, un homme étrange était déjà assis là. Il semblait être un étranger, un voyageur. Il était différent des autres hommes. Et la Samaritaine avait connu beaucoup d'hommes.
Elle ne se doutait pas que l'homme qu'elle approchait était le fils de Dieu incarné, qui s'était volontairement assujetti au temps et à l'espace, et faisait maintenant parti de l'histoire, assis au bord du puits et physiquement fatigué après son voyage.
Comme elle s'approchait du puits, elle était consciente qu'elle aussi était différente. Elle venait au puits pendant la journée. Les autres femmes ne faisaient pas cela. Elle y allait par elle-même. Les autres femmes n'auraient pas fait cela. Les femmes de Sychar puisaient l'eau en compagnie d'autres femmes tôt le matin, ou vers le soir.
Consciente de sa vulnérabilité, elle continua de s'approcher du puits et de l'étranger assis là bas. Elle savait qui elle était. Ses cinq anciens maris et son concubin actuel avaient fait d'elle une marginale. Elle n'était pas traitée avec respect et ne s'attendait plus à l'être. Mais elle avait de l'expérience, suffisamment pour jauger les hommes étranges. Etait-elle en sécurité ? Elle avait besoin d'eau, mais elle devait aussi se soucier de sa sécurité.
En s'approchant du puits, Jésus leva la tête et la regarda. C'est alors qu'elle réalisa qu'il était Juif.
Des questions lui vinrent à l'esprit: Que fait-il ici ? A-t-il perdu la foi ? Ne connaît-il pas toutes les règles qu'il transgresse ?
« Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus lui dit: Donne-moi à boire » (Jean 4 : 7).
Le message de l'Evangile est important. L'Evangile nous parle de conflits entre les races, de l'adultère et de la discrimination sexuelle. Pour s'identifier et identifier sa mission, Jésus parla en termes de « faim et de soif ». Jésus demanda de l'eau à une Samaritaine reconnue comme une prostituée.
Pour la femme, c'était à la fois une présentation désarmante et spontanée. Il ne la condamna pas du regard. Il n'agita pas des pancartes telles que : « Repens-toi ou meurs ! » Il ne lui donna pas un tracte religieux ou un pamphlet. Il lui demanda seulement de l'aider.
Bien sûr, parler à une étrangère en public, et pour un juif, boire de l'eau de son récipient païen, tout cela était choquant pour l'époque.
« La femme Samaritaine lui dit: Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une Samaritaine ? - Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains » (Jean 4 : 9).
Jésus répondit en élevant le niveau de la conversation.
« Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne moi à boire ! C'est toi qui lui aurait demandé (à boire), et il t'aurait donné de l'eau vive » (Jean 4 : 10).
La Samaritaine pensait qu'elle était en position de pourvoir aux besoins de l'homme. Après tout, elle avait un récipient, et elle avait l'habitude de pourvoir aux besoins des hommes.
La réponse de Jésus signifiait qu'Il pouvait pourvoir aux besoins de la femme. Mais la Samaritaine ne comprit pas le tournant spirituel qu'avait pris la conversation. Elle fit seulement la remarque que Jésus n'avait pas de récipient pour puiser de l'eau. (C'était la coutume des voyageurs d'avoir un récipient en cuir qu'ils pouvaient transporter dans leurs bagages.)
« Seigneur, lui dit-elle, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond; d'où aurais-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? » (Jean 4 : 11-12).
Sous bien des aspects, la femme nous représente à tous : Pauvres êtres humains brisés par le péché. Elle faisait des efforts pour essayer de comprendre cette discussion à propos de l'eau et de la vie, et pour conserver ainsi Jésus dans son monde physique et matériel.
Mais Jésus n'est pas quelqu'un que l'on peut conserver ou capturer.
Jésus vient vers nous comme il le fit pour la Samaritaine. En dehors du temps et de l'espace, Il vient dans notre monde pour nous offrir la vie éternelle. De l'eau qui étanchera notre soif de vie. Jésus trace la parallèle entre notre besoin physique d'eau et notre besoin spirituel fondamental. La Samaritaine connaissait tout de l'eau. Elle venait au puits tous les jours. Comme tous les êtres humains, elle avait besoin d'eau pour survivre.
Jésus fit appel aux aspirations spirituelles les plus profondes de la femme.
« Jésus lui répondit : Tout homme qui boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif. Car l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'où coulera la vie éternelle » (Jean 4 : 13-14).
Encore une fois, la femme donna une réponse physique à l'offre spirituelle que lui fit Jésus, offre qui avait trait à la vie éternelle.
« La femme lui dit : Maître, donne-moi cette eau, pour que je n'aie plus soif et que je n'aie plus besoin de venir puiser de l'eau ici » (Jean 4 : 15).
Ne sommes-nous pas tous, à bien des égard, comme cette femme ? Nous répondons souvent de manière physique à l'Evangile. Toute notre attention est fixée sur nos besoins physiques. Nous voulons que Jésus nous sauve, et ensuite qu'Il s'en aille. Nous voulons qu'Il nous rende la vie plus facile. Nous voulons que l'Evangile prenne soin de nos besoins physiques, mais nous ne voulons pas réellement prendre notre croix et suivre Jésus. Nous voulons l'Evangile, mais seulement si cela nous arrange.
Nous décidons souvent que c'est plus important de remanier l'Evangile en termes humains plutôt que de l'accepter tel qu'il nous est offert. Nous voulons que l'Evangile nous guérisse de tous nos maux et souffrances physiques. Et nous devenons ainsi des cibles faciles pour tous ceux qui nous disent, au nom de Jésus, que la guérison physique est garantie si seulement nous nous conformons à certaines formes de légalisme.
Nous voulons un Evangile qui nous rende riches, et nous en venons à donner naïvement de l'argent à quelqu'un qui prétend qu'en faisant cela, « avec foi » , Dieu doublera ou même triplera à coup sûr notre « investissement » .
Parfois, nous pensons même qu'en nous rendant tout simplement au même puits spirituel auquel nous sommes toujours allés, et auquel sont allés nos parents, nous plairons alors à Dieu. Nous nous leurrons en pensant que naître dans une famille qui va à l'Eglise fait automatiquement de nous des chrétiens. Le christianisme n'est pas un club social.
Nous nous trompons en pensant que le seul fait de se rendre au puits revient à faire tout ce qui est juste. Alors, nous prenons parti au sujet de choses secondaires et nous sommes fiers de demeurer inflexibles sur la nécessité d'utiliser du vin ou du jus de raisin pour la communion. Ou bien nous pensons être supérieurs aux autres à cause du style de musique que nous utilisons pendant notre culte... ou même encore si nous n'en utilisons pas du tout. Ou à propos de ce que nous mangeons et à quel moment nous en mangeons. Ou encore pour ce qui est du jour de culte que nous observons.
Nous pouvons nous rendre à un puits, mais buvons-nous de l'eau vive ? Est-il plus important de préserver nos traditions religieuses ou nos traditions d'Eglise que de suivre notre Sauveur ?
C'est embarrassant de rencontrer Jésus au puits, n'est-ce pas ? Nous vaquons à nos occupations, et soudain Il se présente devant nous. Il s'approche de nous, nous demande de l'eau, engage la conversation, et élève ensuite la discussion au niveau spirituel. Au niveau de l'eau vive. Au niveau de la vie éternelle que nous pouvons avoir par Lui.
Jésus entra directement dans la vie de la Samaritaine en lui lançant un appel et un défi. Il envahit sa vie. Jésus savait que si cette femme devait être transformée spirituellement, elle avait besoin de faire face à son péché. Cela ne lui suffisait pas de penser que l'eau vive lui serait propice et lui rendrait la vie plus facile.
« Jésus lui dit : Va appeler ton mari et reviens ici » (Jean 4 : 16).
Jésus confronta la femme avec l'aspect le plus personnel, le plus intime, de sa vie. En fait, Jésus lui demanda de faire quelque chose qu'elle ne pouvait pas faire. Elle ne pouvait pas appeler son mari parce qu'elle n'avait pas de mari. Elle avait eu cinq maris, et l'homme avec lequel elle vivait n'était pas son mari.
Jésus savait qu'il était impossible qu'elle réponde à Sa demande, et pourtant Il savait que Sa demande la guiderait vers une réalité à laquelle elle devait faire face.
Pour que la Samaritaine accepte Jésus en tant que Seigneur, elle devait voir en Lui beaucoup plus qu'une bonne idée qui lui ferait économiser du temps et de l'énergie. Jésus n'est pas une option pour nous rendre la vie plus facile. Nous devons être convaincus que Jésus nous est absolument nécessaire. Si nous voulons être Ses disciples, il nous faut Le connaître en tant que Sauveur.
Nous devons Le connaître parce que nous connaissons le poids de nos péchés. Nous avons besoin de Lui parce que nous ne pouvons être sauvés d'aucune autre façon.
Jésus toucha la partie la plus vulnérable de la vie de la Samaritaine. Tout à son mérite, elle ne répondit pas à Jésus que cela ne Le regardait pas. Elle ne lui mentit pas non plus.
La femme répondit : « Je n'ai pas de mari » (Jean 4 : 17).
C'était une réponse courageuse. Une confession intime et personnelle faite à un étranger.
Elle ne voulait pas parler de « maris ». Elle aurait préféré parler d'eau, ou de l'histoire, ou de l'origine du puits de Jacob. Ou peut-être encore des nouvelles ou du temps qu'il faisait.
Mais Jésus ne la laissa pas se détourner vers des banalités ou un sujet théorique. Tout en la confrontant avec la réalité de son péché, Jésus demeura doux et compatissant envers elle.
Sans doute, avait-elle la tête baissée en faisant face à la cruelle réalité de sa vie. Elle était brisée, chargée de péchés et perdue. Elle avait besoin de bien davantage que l'eau du puits. Elle avait besoin de l'homme qui était près du puits et qui seul, pouvait lui donner l'eau vive, le salut et surtout le pardon qu'elle espérait tant.
Après sa confession, Jésus continua et lui dit ce qu'aucun autre étranger n'aurait pu savoir sur sa vie.
Jésus lui dit : « Tu as raison de dire que tu n'as pas de mari ; car tu as eu cinq maris, et l'homme avec lequel tu vis maintenant n'est pas ton mari. Tu m'as dit la vérité.
Alors, la femme lui dit : Maître, je vois que tu es un prophète. Nos ancêtres samaritains ont adoré Dieu sur cette montagne, mais vous, les Juifs, vous dites que l'endroit où l'on doit adorer Dieu est à Jérusalem » (Jean 4 :17-20).
Peut-être pensait-elle qu'elle pouvait changer de sujet de conversation. Voulant désespérément fuir la réalité révélée par Jésus, peut-être voulait-elle attirer Jésus dans une discussion sur les différences d'opinions qui existaient entre Juifs et Samaritains.
Jésus lui répondit que de telles choses physiques ne pouvaient pas être comparées avec la réalité de Dieu, et Il lui dit comment les êtres humains devaient Le chercher et L'adorer (versets 21-26). La Samaritaine reconnut finalement que le Messie devait venir et qu'Il expliquerait toutes choses au sujet de Dieu. Si la femme essaya de changer de sujet, Jésus, cependant, ne tomba pas dans le piège.
Finalement, Il se présenta à elle comme le Messie. Dans l'Evangile de Jean, Jésus n'avait pas encore révélé cela à quiconque. La première personne à qui Il le révéla fut la Samaritaine.
La femme commença à parler de l'étranger près du puits à tous ceux qu'elle connaissait.
« Venez voir un homme m'a dit tout ce que j'ai fait. Et si c'était le Christ ? » (Jean 4 : 29).
Beaucoup ont appelé la Samaritaine la première évangéliste parce que son témoignage, d'après l'Evangile de Jean, a amené beaucoup de gens à croire en Jésus-Christ. Et nous ne connaissons même pas son nom. Son témoignage, en parcourant les siècles, a une grande signification pour nous aujourd'hui.
Jésus rencontra la femme près du puits en franchissant toutes les barrières raciales, sexuelles et culturelles. Et Il est toujours là aujourd'hui, franchissant aussi toutes les frontières qui subsistent entre les diverses croyances et dénominations. Il brise toutes nos règles et Il nous parle avec tant de détails que cela nous démontre qu'Il nous connaît depuis toujours.
Commencez donc à chercher l'homme près du puits, un homme qui peut vous apporter de l'eau capable de satisfaire vos besoins les plus profonds.




Publié dans Le respect

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